Un chaton d'une humeur joueuse ♥ [PV Takome]

Messages : 29 Date d'inscription : 20/08/2011 Age : 33

Le mercredi... Quasiment la seule journée hormis le week-end pendant laquelle Sekai ne travaillait pas et pouvait se permettre de se reposer avant de reprendre un rythme de travail stressant et harassant pour le restant de la semaine. Mais pour une fois, il avait décidé de changer un peu ses habitudes.

Tous les mercredi, il s'absentait régulièrement en début d'après-midi pour aller flâner en ville et parfois rendre visite à son amant qui se tuait au travail dans son bureau. Mais aujourd'hui, ça ne serait pas dans son bureau qu'il irait le retrouver, non. Il savait très bien qu'il avait fort à faire dans sa petite boutique, à farfouiller parmi les sex-toy et les petits dessous sexy. C'est donc ainsi qu'il décida de se rendre là-bas afin de lui faire la surprise de sa visite. Et puis, il n'avait encore jamais réellement posé les pieds dans son sex-shop. Ca lui ferait sûrement plaisir de voir qu'il s'intéressait à ses affaires... Même s'il fallait bien avouer que tous les deux restaient d'incorrigibles pervers qui ne refusaient jamais une bonne partie de jambes en l'air, quelque soit l'endroit ou l'heure de la journée.

Après avoir pris une bonne douche et s'être habillé un minimum, Sekai quitta la propriété. Le jeune homme avait en effet la sale habitude de se balader nu ou presque dans la maison quand il n'y avait personne, et donc d'oublier parfois de mettre une tenue plus adaptée pour sortir. Mais bon, il fallait bien avouer qu'il n'était pas tellement pudique et que le fait qu'on puisse le voir en boxer ne le gênait pas vraiment. Même si quelques fois, cela énervait assez Takome qui, lui, ne supportait pas que d'autres puissent en profiter pour le mater. Et oui, il avait épousé un homme vraiment jaloux et possessif. Mais c'était ce qui faisait son charme et c'était aussi pour cela qu'il l'aimait. Il aimait jouer avec ses nerfs, le rendre fou, l'exciter, le faire courir aussi... Jouer au jeu du chat et de la souris en quelque sorte.

Et puisqu'on en parlait, notre petit chaton était justement d'une humeur joueuse ce jour-là. C'est d'ailleurs ce qui le poussa à quitter le confort de son petit nid douillet pour prendre la direction du sex-shop de son mari. Et comme il faisait beau, il décida de laisser sa voiture au garage, préférant user de ses jambes un peu fainéantes ces temps-ci. Un peu d'exercice ne leur auraient pas fait de mal. C'est donc d'un pas décidé qu'il prit la route de la boutique de son amant, s'arrêtant devant l'établissement une bonne demi-heure de marche plus tard. En marchant vite ou en courant, il aurait pu s'y rendre en 15 minutes, voire un peu moins. Mais il n'était pas vraiment pressé. Il pensait à toute sorte de choses en marchant, des clients qu'il avait reçu dans son cabinet cette semaine à sa petite visite au sex-shop de Takome et de ce qui pourrait bien s'y passer. Vous vous doutez bien que sa visite ne serait pas innocente. Il avait bien l'intention de s'amuser un peu et peut-être, qui sait, d'essayer une petite tenue sexy pour son mari ou de tester ses produits.

Il entra donc dans le magasin sans faire trop de bruit malgré la petite sonnette qui retentissait au-dessus de sa tête et qui l'agaça légèrement. Lui qui voulait lui faire une surprise, ça semblait mal parti. Sekai regarda rapidement autour de lui, ne voyant étrangement pas son mari dans les environs. Il haussa les épaules, se disant qu'il devait être dans l'arrière-boutique. Avec un peu de chance, il n'aurait peut-être pas entendu le bruit de la porte et de la sonnette. A cette pensée, il sourit et en profita pour regarder les différents produits que son mari vendait, jetant un oeil à la publicité de tel ou tel jouet. Il délaissa finalement les rayons remplis de sex-toy et autres jouets érotiques pour se diriger vers ce qui semblait être l'arrière-boutique. Il y entra sans faire de bruit et s'y enfonça, finissant par tomber sur son mari. Il passa discrètement derrière lui avant de l'attraper et de poser une main devant ses yeux, le gardant contre lui de l'autre, son torse collé contre son dos. Il souffla contre son cou puis vint lui mordiller l'oreille en souriant comme un gamin.

- Hum... C'est qui ?

Tout en parlant, il laissa son torse collé contre son dos, bougeant un peu le bassin pour se frotter contre lui, lui laissant de telle sorte un indice plutôt insignifiant. Attendant une quelconque réaction de sa part, il glissa sa tête dans son cou et commença à mordiller et à sucer sa peau, s'appliquant à lui laisser une belle marque qu'il garderait pendant un petit moment. Il recula ensuite un peu, gardant son amant contre lui et éteignit la lumière de l'arrière-boutique, laissant sa main sur ses yeux jusqu'à ce qu'il lui donne une réponse satisfaisante ou qu'il se défasse de son étreinte.

Le premier mercredi du mois était signe pour Takome d’une longue journée d’inventaire et de réception de commandes en tous genres pour sa boutique. C’est pourquoi il délaissait sa grande compagnie ce jour-là tous les mois. Il devait être absolument présent sur les lieux pour vérifier que tout était parfait, compter la marchandise, analyser les comptes et faire attention à ce que les vendeurs qu’il avait engagés fassent leur travail correctement. Oh, bien sûr, il lui arrivait souvent de passer à l’improviste quelques autres fois dans le mois mais il ne pouvait raisonnablement pas être absent ce jour-ci. C’est pour cette raison qu’il se leva tôt encore une fois ce matin, abandonnant son mari endormit et nu sous les draps, à regret. S’il avait eu le choix, il serait bien resté dans le cocon chaud que formaient les draps et les bras de son amant autour de lui. Il aurait même certainement entamé la journée d’une manière plus qu’agréable en réveillant son chaton en douceur avant de lui sauter dessus sans plus lui laisser le temps de réagir et de comprendre ce qu’il lui arrivait. Pervers ? Oui. Et il assumait totalement et n’allait certainement pas le nier. Même pour tout l’or du monde. Il était ce qu’il était et il ne changerait pas. De toute façon, il fallait bien un minimum de perversion pour tenir une boutique comme celle qu’il avait ouverte.

Donc, à huit heures tapantes, il se retrouvait devant sa boutique, son sex-shop, son antre du plaisir comme il aimait l’appeler, et fouillait dans ses poches en pestant contre le fait qu’il ne trouvait pas la clé pour déverrouiller le lourd rideau de fer et pouvoir ainsi ouvrir les portes de sa boutique. Soufflant un bon coup, il se força au calme, essayant de se rappeler si oui ou non il avait bien pensé à prendre le trousseau le matin avant de quitter la maison. Et malgré le fait qu’il soit encore légèrement endormit, il était persuadé de l’avoir bien prit avant de se rendre à la voiture pour venir ici ensuite. Donc, théoriquement, si ses clés n’étaient pas dans ses poches –où il pensait les avoir glissé-, elles devaient se trouver dans sa voiture… Se traitant mentalement d’imbécile pas heureux et à moitié Alzheimer, il décida de retourner à sa voiture garée non loin de là pour vérifier si son intuition était la bonne afin de pouvoir, enfin, ouvrir cette fichue boutique. Décidément, la journée commençait mal… Il avait horreur de ce genre d’imprévus qui avaient le don de le contrarier rapidement pour le reste de la journée. Surtout quand il s’agissait de stupides clés qui risquaient de le mettre en retard pour le reste de la journée.

Finalement il les retrouva. Elles étaient bel et bien posées sur le fauteuil passager à l’avant de la voiture et il avait dû être tellement renfermé dans la planification du programme d’aujourd’hui qu’il n’avait pas pensé à les prendre puisque habituellement il avait la judicieuse idée de les glisser dans sa poche dès qu’il les prenait avant de quitter la maison. Mais seulement voilà, ce jour-ci, il avait été accaparé par une boule de poils très collante qui tenait à lui parler de son « Grand Amour »… Comme s’il n’avait que ça à faire et comme si ça pouvait l’intéresser… Les histoires d’amour de ses hybrides étaient bien la dernière chose dont il se souciait. Du moins en apparence. Mais avec tout cela il avait en avait oublié ses habitudes et il avait maintenant un bon quart d’heure de retard sur l’ouverture du magasin. Et bien sûr, aucun vendeur n’aurait ouvert entre temps puisque le premier mercredi du mois était un jour de congé pour eux puisque Takome ne tenait pas à être constamment dérangé par qui que ce soit pendant qu’il était à la boutique.

Dix minutes plus tard, le magasin était enfin ouvert. Les alarmes désactivées, il pu laisser entrer quelques clients afin qu’ils fassent leurs achats. Il prit le temps de conseiller les nouveaux et de proposer aux habitués quelques sextoys qui sauraient les satisfaire il en était certain. Et tous se laissaient manipuler sans trop de problème, achetant ce qu’il proposait sans hésitation une fois qu’ils étaient assurés qu’avec ce produit sensationnel, ils prendraient leur pied comme jamais. En plus il était garanti, original et fonctionnait même sous l’eau. Alors que demander de plus ? Et c’est ainsi qu’il voyait repartir ses clients satisfait après leurs achats et une rapide conversation sur le fait que le DVD, la tenue ou encore le jouet qu’ils avaient achetés précédemment ici les avait comblé, ces paroles lui laissant un arrière-goût de satisfaction intense puisque la plupart des jouets étaient des innovations ou des créations venant tout droit de son esprit tordu et pervers. Et c’est ce qui plaisait aux habitués ainsi qu’aux nouveaux qui devenaient à leur tour une clientèle régulière. Au moins, sur ce plan-là, il était sûr de ne jamais risquer faillite. Pas qu’il risque grand-chose non plus avec son entreprise mais on ne savait jamais. Malgré son intuition et son sens inné des affaires, personne n’était à l’abri d’un mauvais placement ou d’une baisse des demandes de la part de la clientèle.

En bref, le début de journée suivit son cours tranquillement jusqu’à la première livraison en début d’après-midi. Les choses vraiment sérieuses allaient commencer à partir de maintenant. Il indiqua donc aux hommes qui apportaient le chargement où ils devaient poser les cartons et signa le reçu avant de retourner dans sa boutique, se dirigeant machinalement vers le fond de l’arrière-boutique où étaient entreposées ses nouvelles acquisitions. Se saisissant des papiers de commande, il commença à tout déballer et à compter, s’assurant que tout était bien là comme convenue. Une fois rassuré sur ce point, il s’attaqua au décompte des stocks tout en y ajoutant la commande reçu, classant chaque objet, chaque vêtement et chaque DVD à sa place comme le maniaque qu’il était.

Il était donc totalement aspiré dans son boulot lorsque son mari arriva et n’entendit pas la clochette sonner. De toute façon elle n’avait jamais été vraiment utile. Il faisait bien plus confiance aux caméras dissimulées partout dans le magasin pour éviter tout vol si jamais il devait y en avoir un. Chose qui l’étonnait vu le quartier où il avait ouvert sa boutique. Et puis même si c’était le cas, il aurait eu vite retrouvé le coupable et ce dernier aurait passé un sale quart d’heure façon Takome. C’était pas parce qu’il s’était adoucie au contact de son amant qu’il était pour autant devenue incapable de torturer et de faire passer l’envie à ses victimes de recommencer leurs conneries.

Lorsque deux mains se posèrent sur ses yeux, le privant de la vue, il sursauta légèrement. Il n’avait pas conscience de la présence d’une autre personne ici et s’il n’avait pas immédiatement reconnu l’odeur ainsi que la voix de son amant, l’autre aurait vite compris qu’il était mauvais de le prendre par surprise de la sorte. C’est donc de justesse qu’il retint un mauvais coup et il se permit de se détendre, souriant légèrement en le sentant pressé contre lui de la sorte. Peut-être que la journée n’allait pas être aussi horrible que ce qu’il pensait finalement. Surtout si son amant commençait à le chauffer de la sorte. Il savait très bien quels étaient ses points sensibles et semblait prendre un malin plaisir à le faire craquer en les titillant, faisant monter une douce chaleur dans son corps et naitre un sourire pervers sur ses lèvres alors qu’il posait ce qu’il avait dans les mains pour en glisser une entre eux, allant la coller directement sur l’entrejambe de son amant qu’il massa avant de déclarer d’une voix rendue légèrement rauque par le désir qu’il ressentait et qui était toujours aussi fort et présent pour son amant malgré le temps qui passait :

« hum… d’après ce que je sens… je dirais qu’il s’agit d’Anaël… » Souriant légèrement, il continua à presser le membre qu’il sentait s’éveiller dans sa main. Il pouvait imaginer sans mal la tête de son mari et s’en amusait « Ou alors… oui… une queue de cette taille… ça ne peut être que mon cher et tendre pervers qui me sert de mari… Je me trompe ? »

Echappant à son étreinte, il se retourna et planta ses yeux bleus brillant d’une lueur lubrique dans ceux verts de son amant avant de l’attirer contre lui, ses mains retrouvant leurs marques sur ce corps qu’elles avaient mémorisé et qu’elles aimaient sentir frémir sous elles. Caressant d’abord doucement ses hanches avant de glisser sur ses fesses où elles raffermirent leur prise, il le colla avec autorité contre lui

« Alors petit chaton, on s’est égaré ? Tu sais que tu viens de te jeter dans la gueule du loup mon ange ? »

Souriant perversement, il le dévisagea avec l’air carnassier qu’il abordait chaque fois qu’il allait sauter sur son amant pour lui faire subir les pires outrages.

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Souriant au léger sursaut qu'il avait réussi à produire chez son amant sous la surprise, Sekai se glissa derrière lui et continua à se frotter avec insistance à ce corps qu'il aimait tant, attendant une quelconque réaction ou une réponse à sa petite devinette qui n'était pas très difficile à élucider. Il sursauta à son tour en sentant une main se glisser entre eux pour venir titiller son entre-jambe qui semblait réagir instantanément à la petite attention de son mari, faisant doucement gémir le propriétaire de la queue en question. Il fronça les sourcils en entendant un nom qu'il ne connaissait pas et étouffa un grondement. C'était qui cet Anaël, d'abord ? Il souffla faiblement dans le cou de Takome, se disant qu'il devait simplement avoir dit ça pour l'embêter un peu, ou pour voir jusqu'où sa jalousie pouvait aller.

- Je ne sais pas qui est cet Anaël mais je pourrais être vraiment jaloux s'il te faisait ce genre de chose... N'oublie pas que tu es à moi... Et je ne te partagerais avec personne d'autre.

Il le laissa poursuivre et sourit finalement en entendant la suite et les qualifications qu'il employait pour le décrire. Tendre, oui, il l'était, mais uniquement avec son mari. Quant à la perversité, on pouvait dire que celle de Takome avait bien déteint sur Sekai. Mais ce n’était pas cela qui allait le déranger, bien au contraire. La perversité faisait partie des choses qu’il aimait chez son amant, car il n’était jamais à cours d’idée pour innover leurs parties de jambes en l’air et les rendre encore plus excitantes et plus chaudes. Oh oui, à ce niveau-là, il était vraiment le meilleur. Il aurait pu motiver son amant à inaugurer toutes les pièces de la maison en changeant à chaque fois les règles du jeu, la position, et bien d’autres choses encore pour qu’aucune de leur partie de jambes en l’air ne ressemble à une autre.

Il finit par le laisser s’échapper de son étreinte et se retourner vers lui, fixant ses yeux verts emplis de luxure et d’envie dans ceux brillant de lubricité de son amant. Frissonnant sous le passage de ses mains, sur hanches puis ses fesses, qui le collaient à présent contre lui, il l’enlaça, caressant ses cheveux puis sa nuque, descendant lentement pour suivre la ligne de son dos avec l’ongle de son pouce. Il arriva finalement au niveau de ses fesses qu’il caressa avant de lui mettre une bonne fessée, sachant très bien qu’il ne faisait que l’exciter davantage. Mais qu’est-ce qui disait que ce n’était pas ce qu’il voulait ? Il savait que son amant ne pourrait pas résister longtemps à l’envie de lui sauter dessus. Alors pourquoi ne pas en profiter un peu ?

- Oh non, je voulais juste venir te faire une petite visite « innocente »… Tu sais, comme à chaque fois que je viens te voir à ton bureau…

Il avait bien appuyé sur le mot « innocente », car aucune de ses visites à son bureau ne l’était réellement. En effet, il prenait un malin plaisir à venir le chauffer sur son lieu de travail quand il ne travaillait pas ou qu’il décidait de prendre une journée de congé quand le jour qu’il s’était fixé pour aller voir son mari ne tombait pas un mercredi. Et oui, par moment, il faisait vraiment preuve d’un sans gêne hors du commun. Il n’était jamais rassasié de son mari, il en voulait toujours plus, quel que soit l’endroit ou l’heure du jour ou de la nuit. Comme il le lui avait déjà dit, Takome restait pour lui sa drogue quotidienne dont il ne savait pas se passer. Et oui, l’amour était et resterait pour lui, une drogue dont il ne se lasserait pas et qui l’amènerait à jouir plusieurs fois dans la journée lors de leurs ébats avec son amant.

- Mais si je le pouvais, j’aimerais bien me perdre ici avec toi pour un petit moment… Il sourit perversement en repensant à ce qu’il venait de dire puis poursuivit : Hum, oui… Reste à savoir si le loup pourra garder sa proie dans ses filets… Ou s’il se prendra à son propre jeu…

Il se lécha les lèvres en regardant l’air carnassier que son mari affichait. Il fallait bien avouer qu’il aimait le provoquer et l’inciter à lui montrer une nouvelle fois qui était le chef dans leur couple, même si il ne doutait pas du côté dominant de Takome. Il aimait le titiller et se retrouver aussitôt dominé. Même si il lui était déjà arrivé de jouer le rôle du dominant dans leur couple… Mais toujours pour une très courte durée et parce que son amant voulait bien lui faire ce plaisir. Et même s’il grondait parfois pendant leurs rapports, il aimait se retrouver totalement soumis à son mari, qu’il soit attaché ou libre de ses mouvements. Et oui, son petit côté sm ressortait par moment, ce qui devait lui donner un certain charme l’air de rien. Quel homme ne rêverait pas de voir son amant attaché au lit et totalement offert à lui, un air innocent gravé sur le visage et une jolie petite couleur rouge sur ses joues qui marquerait sa gêne ?

Il secoua légèrement la tête, descendant de son petit nuage sur lequel il avait élu domicile pour revenir sur terre pour un court laps de temps, car bientôt, c’est vers le septième ciel que son mari l’enverrait.

Il n’aimait pas particulièrement être surpris. C’était une sensation qui le dérangeait et qui l’affolait dans le sens où il avait l’impression de perdre le précieux contrôle qu’il s’évertuait à garder sur sa vie. Malgré tout, il lui arrivait de lâcher légèrement prise lorsqu’il s’agissait d’une surprise venant de son mari car c’était toujours synonyme d’agréables moments dont la note finale était un orgasme certain. Alors comment refuser de laisser aller un peu son contrôle dans ces moments-là ? C’était impossible. A moins d’être frigide. Surtout que son propre côté pervers semblait s’être imprégné chez son amant et c’était quelque chose qui l’émoustillait bien plus qu’il ne l’aurait jamais avoué. Surtout que ça n’avait pas été une mince affaire. Il avait limite dû lutter pour en arriver là. Il se souvenait encore des claques ou de la façon qu’avait Sekai de le repousser à leurs débuts à chaque fois qu’il tentait une approche. Il avait été difficile à apprivoiser mais finalement le jeu en avait valu la chandelle. Rien qu’à voir le chemin qu’ils avaient parcouru depuis. Ah, il l’avait bien dressé son chaton. Même si celui-ci montrait encore un peu les crocs et sortait les griffes de temps à autres pour la forme, il n’en restait pas moins un gentil petit minou qui ronronnerait à la moindre de ses caresses. Et ce, quoi qu’il en dise. Il pouvait nier autant qu’il voulait, la réalité le rattraperait toujours et montrerait à Tako à quel point il avait raison sur ce point et rien que ça, ça le rendait fier tout en flattant son égo de dominant.

Malgré tout, malgré ce côté dominant-dominé, c’était installé entre eux une sorte de jeu de perpétuelle séduction qui n’était pas pour lui déplaire. Toutes les occasions étaient bonnes pour se prouver encore et encore qu’ils s’aimaient. Que ce soit par de tendres attentions ou encore par d’autres plus crapuleuses sur un léger arrière-goût de « je t’aime, moi non plus » ou encore de tentatives pour rendre l’autre jaloux comme une demande muette de se prouver à nouveau, une énième fois, cet amour qui les unissait. Un peu comme il venait de le faire en jetant au pif le prénom d’un de ses vendeurs, plutôt mignon il devait bien l’avouer, qui venait travailler à la boutique. Et la réaction de son amant, répondant à celle qu’il avait attendue de sa part, lui fit plaisir, réchauffant son coeur tout autant qu’elle l’aiguillonna sur la route du désir.

« Je le sais bien, chaton. Et c’est bien pour ça que je ne m’amuserais pas à un jeter un potentiel amant en pâture en te donnant son nom. » Il ne put retenir un sourire en imaginant ce que risquerait la personne en question si jamais elle avait été son amant. « Et puis, tu n’as rien à craindre sur ce plan-là. Pour l’instant tu me satisfais pleinement. »

Il savait qu’il tiquerait sur le « pour l’instant ». Mais ça faisait entièrement partit de ce petit jeu muet qu’ils avaient instauré au sein de leur couple. Et puis, savoir que son amant le désirait toujours assez pour être jaloux à la simple évocation d’une possible aventure avait un certain effet aphrodisiaque sur lui. Oui, il aimait vivre dangereusement. Et ce n’était pas maintenant qu’il allait le nier ou renier cet état de fait. Ça faisait bien trop longtemps qu’il vivait comme ça.

Finalement, l’identité de son « ravisseur » découverte, il se retourna enfin, préférant lui faire face et pouvoir enfin passer ses mains sur son corps svelte et ferme qu’il aimait tant tout en le regardant avec un profond désir. Il avait ce besoin quasi omniprésent de le sentir contre lui, de le caresser, de savourer cette peau douce contre la sienne, de la flatter, la griffer, la mordre, afin de laisser toujours un trace de lui sur le corps lui faisant face. Un peu comme cette manie qu’avait son homme de le marquer au cou chaque fois qu’il le pouvait. Sauf que lui, c’était tout son corps qu’il marquait, qu’il proclamait comme sien. Et pas une seule de leurs parties fine n’échappait à la règle. A cette manie qui lui était propre, il ressentait ce besoin chaque fois qu’il se retrouvait en sa présence de s’enivrer de tout ce qui faisait que Sekai était Sekai. Que ce soit son odeur, agissant comme un véritable aphrodisiaque et lui donnant l’envie irrésistible de le gouter encore et encore, ou le simple le fait de le voir, d’observer le moindre geste où il pouvait déceler une sensualité qui mettait ses sens en émoi sans qu’il comprenne pourquoi et lui donnant l’impression d’être de retour à son adolescence où il ne savait encore contrôler son trop plein d’hormones. Déjà à cette époque il était chaud et il semblait bien qu’il le resterait jusqu’à ce qu’il n’ait plus la force de bander. Heureusement ça n’était pas pour toute suite.

Une claque sur ses fesses le fit sursauter et le ramena au moment présent. Il fronça un peu les sourcils alors qu’un sourire mauvais naissait sur ses lèvres. Il voulait jouer à ça ? Soit. Mais il n’aurait pas intérêt à se plaindre s’il avait mal aux fesses après leur petite séance. S’il voulait être dominé, il n’aurait qu’à en assumer les conséquences. De toute façon, il devait bien se douter de ce qui l’attendrait sinon il n’aurait pas ce regard ni ce sourire plein de promesses quant à ce qui allait suivre. Et surtout, oui surtout, il n’aurait pas évoqué ses petites visites au bureau de son entreprise.

Innocentes ? Il ne put retenir un rire moqueur et ironique au plus haut degré. Il avait une drôle de définition du mot « innocent ». Oh, oui, il voyait très bien de quelles visites il parlait et il était loin de les qualifier d’innocentes. Parfois, il ne pouvait s’empêcher de retenir des sourires amusés lorsqu’il recevait un client qui avait le malheur de s’assoir sur tel siège ou sur le canapé alors qu’il se rappelait ce qu’il s’y était passé une heure auparavant ou la veille. Mon dieu, que de souvenirs dans son bureau. Et cette pensée lui donnait chaud à chaque fois. Comment pourrait-il en être autrement alors que chaque fois qu’il ouvrait la porte de son bureau, il ne pouvait s’empêcher d’imaginer quel serait l’endroit qui accueillerait leurs ébats la prochaine fois que son mari lui rendrait visite. Et le top du top dans l’histoire, ce qui le faisait le plus marrer intérieurement tout en l’excitant un peu plus à chaque fois que son homme lui faisait ce genre de visite, c’était l’air gêné de son secrétaire qui n’osait plus le regarder en face sans rougir depuis que ce petit jeu avait commencé. Il faudrait qu’il pense à l’inviter à se joindre à eux un jour. Ça pourrait être… divertissant. Enfin… Encore faudrait-il que son mari accepte. Chose qui n’était pas gagnée. Parce que aussi pervers soit-il devenu, il coinçait toujours sur les plans à trois. C’était, semble-t-il, sa seule limite. Mais bon, tant pis. Il lui offrait suffisamment pour que ce petit bémol passe inaperçue.

Sa dernière réflexion, quant à elle, lui arracha un léger sourire. Mais c’est qu’il continuait à le provoquer en plus. Apparemment, il n’avait pas assez bien appris sa leçon sur ce sujet-là. A ce jeu-là, il perdrait toujours face à lui. Il aurait dû le savoir à la longue. Mais à croire que ça ne voulait pas entrer dans sa petite cervelle… Bien, il allait se faire un plaisir de lui rappeler qui dirigeait ici et qui subissait.

« Le loup risque de se prendre à son propre jeu mais le chaton aura été dévoré depuis longtemps, crois-moi. »

Disant cela, il le plaqua plutôt sèchement contre son plan de travail jusqu’à le forcer à s’y assoir et lui écarta les jambes, se glissant entre elles pour presser à nouveau son corps contre le sien. Il voulait être dominé ? Très bien. Il aurait ce qu’il voulait. Et c’est en maintenant son corps contre le sien d’une main, qu’il tira sur ses cheveux de l’autre pour le forcer à pencher la tête en arrière, nichant la sienne dans son cou pour sucer et mordiller son cou, faisant courir sa langue et ses dents contre ce bout de peau qu’il savait sensible chez son amant, jusqu’à le marquer à son tour d’un suçon bien visible et qu’il aurait bien du mal à cacher. Avant de passer sa langue le long de son cou puis de sa mâchoire pour rejoindre sa bouche, relâchant un peu la prise qu’il avait sur ses cheveux pour se saisir de ses lèvres, sa langue les caressant sensuellement et retraçant leur contour avant de forcer le passage et d’aller chercher sa consœur, raffermissant à nouveau sa prise sur ses cheveux pour le dissuader de vouloir prendre le dessus dans leur baiser alors qu’enfin il rencontrait sa langue et commençait à la caresser de la sienne, investissant sa bouche sans ménagement et rendant le baiser fougueux.

Il avait éveillé en lui son instinct de dominateur. A partir de maintenant il ne pourrait plus lui échapper. Foi de Takome.

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L'air de rien, le nom que son amant venait de prononcer devant lui l'embarrassait bien plus qu'il ne le laissait paraître. Certes, il n'était pas d'une jalousie aussi maladive et excessive que celle de son mari. Mais il lui ferait quand même cracher le morceau, qu'il le veuille ou non. Il voulait savoir d'où il sortait ce nom, même s'il savait que sa place à ses côtés n'était pas réellement menacée. Enfin, du moins c'est ce qu'il espérait. La suite de ses paroles le fit cependant tiquer et froncer un peu les sourcils. Comment ça "pour l'instant" ? Il releva les yeux vers son homme et gronda légèrement comme pour lui faire comprendre qu'il était hors de question qu'il cède sa place à n'importe qui. Et puis quoi encore ! Le premier qui s'approcherait un peu trop de son mari prendrait cher, ça c'était une certitude.

- Pour l'instant, toi aussi. Il sourit alors qu'il prenait un malin plaisir à répliquer à ses paroles disant que pour l'instant, il le satisfaisait pleinement. Lui aussi pourrait jouer sur les mots comme ça et il pourrait, qui sait, bien s'amuser à le titiller et y prendre rapidement goût. Ce qui finirait sûrement par agacer son homme, mais ça, il s'en fichait. Il savait qu'il ne ferait pas la tête longtemps face à lui. Hum, je suis un chaton avec toi, oui... Mais n'oublie pas qu'aussi doux que je puisse être, je n'en reste pas moins très dangereux à mes heures et particulièrement quand tu me parles de tes amants imaginaires... Il se lécha les lèvres et esquissa un léger sourire qui sonnait un peu faux. Tu me le présenteras un de ces jours ? J'ai envie de faire connaissance... Faire connaissance ou faire joujoux... Avec Sekai, on ne savait jamais à quoi s'attendre réellement. Le mieux était donc de se méfier quand il parlait de ce genre de choses.

A la vue du sourire mauvais qu'affichait Takome suite à la petite claque qu'il lui avait administré sur les fesses, il sourit à son tour et afficha un air plutôt innocent avant de passer ses mains sur ses fesses pour les caresser et les masser doucement. Il continua ainsi un petit moment, le laissant se remémorer ses petites visites à son bureau qui l’avaient sûrement marquées. Et à son avis, il n’y avait pas que son amant qu’elles avaient marquées. Depuis quelques temps, le secrétaire de son homme ne pouvait plus le regarder en face tellement il semblait gêné, tellement la situation l’embarrassait. Et étrangement, cela faisait bien rire Sekai qui en profitait à chaque fois pour rajouter une couche. Il ne savait pas quelle relation son mari avait entretenue avec son secrétaire et donc, il ne s’en faisait pas trop. Et d’ailleurs, il valait mieux qu’il ignore certaines choses. Comme ces railleries que ses collègues de travail lui sortaient à tout bout de champs et qui parlait de la place du secrétaire sous le bureau du directeur. Ce genre de blague avait tendance à l'agacer, mais il n'en faisait rien. Et puis, pourquoi devrait-il supporter les commentaires des vétérinaires qui travaillaient avec lui ? Il pourrait très bien virer les plus emmerdants de sa Clinique puisque à présent, c'était lui qui dirigeait et qui donnait les ordres. Et ces abrutis auraient intérêt à le suivre et à lui obéir s'ils ne voulaient pas perdre leur travail.

- Héhéhé... Je suis peut-être un chaton pour l'instant... Mais il ne faudrait pas réveiller le fauve qui sommeille en moi... Sinon ce serait au tour du loup de fuir avant de se faire dévorer...

Jamais, il ne cesserait de le provoquer. Il aimait trop ça. Et ce n'est pas parce qu'il se laisserait dominer cette fois-ci qu'il resterait son gentil petit soumis jusqu'à la fin, c'était mal le connaître que de penser ça. Aussi rebelle qu'imprévisible, Sekai s'amuserait à lui en faire voir de toutes les couleurs. Car même si Takome pensait l'avoir bien dressé, il n'en restait pas moins qu'un gros chat qui désobéirait quand et si ça lui chante. Et oui, même quand il était gamin, il adorait défier l'autorité, et ça n'avait pas changé. Il aimait remettre en question les ordres et la domination de son amant sur lui. Il savait que ça l'énervait et pourtant il s'en amusait en recommençant encore et encore.

Tout en parlant, il se sentit pousser contre quelque chose et perdit l'équilibre quand son mari le força à s'y asseoir. Il se laissa plus ou moins faire et écarta les jambes pour laisser son amant se placer entre elles et se coller contre son corps. Il resta contre lui puis agrippa soudainement la chemise de Takome quand il le sentit tirer sur ses cheveux pour le forcer à reculer la tête. Il grogna un peu et secoua doucement la tête mais finit par la pencher sous la force de son homme, ne résistant plus. Il lâcha un ou deux gémissements qu'il étouffa aussitôt sous les dents de son amant. Frissonnant sous le passage de sa langue sur son cou, il se lécha les lèvres et sentit bientôt celle de son mari venir les lécher puis forcer le passage pour rejoindre sa langue qu'il caresserait tendrement. Il avait senti sa prise se desserrer un peu sur ses cheveux quelques minutes auparavant pour à nouveau se raffermir à présent, le faisant gronder une nouvelle fois. Il hésita un instant puis se décida à tenter tout de même de reprendre l'avantage sur le baiser. Et ce fut un combat de langue pour savoir qui prendrait le dessus sur le baiser qui commença et qui promettait d'être mouvementé. Jamais il ne laisserait ce plaisir à Takome de le dominer totalement.

» Takome Shioko [finit]
» Débuts heureux ou flop total? [PV chaton]