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 Aranwë Elwë [citadin]

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Aranwë Elwë

Aranwë Elwë


Messages : 1
Date d'inscription : 04/09/2011

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MessageSujet: Aranwë Elwë [citadin]   Aranwë Elwë [citadin] EmptyJeu 22 Sep - 10:55

Aranwë Elwë [citadin] 19418154
Présentation du personnage


° Nom : Aranwë
° Prénom : Elwë
° Surnom : ////
° Age : 222 ans
° Sexe : masculin
° Groupe souhaité : citadins




Physique du personnage

Elwë est un elfe de taille un peu plus élevée que la moyenne elfique, personne ne sait vraiment pourquoi. Mesurant un bon mètre quatre-vingt, il garde tout de même la silhouette souple et gracile digne de la race elfique. Son corps est fin, bien proportionné et musclé grâce aux nombreux entrainements qu’il a reçu dans le camps militaire du clan.
La couleur dominante chez lui est le noir. Ses cheveux sont noirs, ses yeux sont d’un marron tellement foncé qu’ils en sont presque noirs eux aussi et la plupart de ses habits sont noirs malgré les nombreuses tentatives de sa mère adoptive pour lui faire porter une autre couleur et entrer un peu plus dans le moule vu que les tenues des elfes sylvestres sont plus dans les tons verts, bleus ou marron à la rigueur même si c’est plus rare. Mais non, il tient à ses couleurs et n’en n’a jamais. C’est un peu son identité tout comme une sorte d’hommage permanent à ceux de son clan d’origine en portant les couleurs de ceux-ci.
Malgré tout ce noir, en bon elfe, une aura mystérieuse se dégage de lui, de ses mouvements fluides et délicats bien que précis et méticuleux. Il est très sensible à l’image qu’il peut donner et soigne son apparence sans en avoir l’air pour autant. C’est donc un très bel elfe qui a de quoi plaire.


Caractère du personnage

Malgré ses origines, Elwë n’a pas du tout hérité du caractère belliqueux de son clan. Cela est sans doute dû au fait qu’il a été éduqué par un autre clan d’elfes lui ayant inculqué d’autres valeurs que celles enseignées lorsqu’il était enfant. Ainsi, finit la violence gratuite, les injustices et tous les mauvais côtés des elfes noirs pour garder l’intelligence brute dont il était doté et la peaufiner, faisant de lui un elfe digne du clan des elfes sylvestres. Cependant, il n’est pas aussi effacé que la plupart des elfes de ce clan. Au contraire, il a un fort caractère, quelques fois un peu colérique et sait s’imposer quand cela est nécessaire. Il possède pour ça un côté un peu vicieux, un peu sournois et une capacité d’observation développée au fil des ans afin de savoir où taper et comment taper juste. Grâce à ça, il obtient en général ce qu’il veut. Et même s’il ne l’obtient pas, il ne s’avouera pas vaincu si facilement et reviendra à la charge d’une autre manière.
C’est aussi un elfe franc et droit. Il a des principes et s’y tiendra quel que soit la situation, aussi périlleuse soit-elle. Il préfèrera mourir plutôt que d’enfreindre les principes qu’il s’est fixé depuis un long moment déjà. Donc pas de mensonge de sa part, juste de la duperie quand il n’a pas le choix. Ou des demis mensonges s’il le faut. D’ailleurs, parfois c’est mieux de mentir pour sauver ce qui doit être sauvé et préserver ce qui doit l’être. Surtout lorsque l’on n’a pas le choix.
Son autre plus grande qualité, c’est sa loyauté. Personne ne peut l’acheter et ceux qui le connaissent le savent bien tout comme ils savent qu’ils peuvent compter sur lui dans les pires comme dans les meilleurs moments.
Il n’est pas particulièrement social, pas vraiment aimable, ne cherche pas le contact des autres. Pire encore, il est rancunier. Mais une fois qu’on a réussi à se faire apprécier de lui, on peut être sûr qu’il tiendra ses promesses et sera prêt à tout pour venir en aide ou même soutenir.


Histoire du personnage

Je vais avoir bientôt 222 ans. C’est énorme, n’est-ce pas ? Enfin, comparé à la courte espérance de vie d’un simple humain. Pour nous, ce n’est rien d’autre que la majorité. Et pourtant, même si cette poignée d’années ne représente rien comparé à toute une vie elfique, j’ai décidé de commencer à écrire mes mémoires en quelque sorte. Pourquoi ? Tout simplement parce que jusqu’ici j’ai vu et vécu tellement de choses que je veux être sûr de ne rien oublier par la suite. Ainsi, j’ai décidé que chaque siècle passé, je mettrais à jour cette sorte de journal intime. Parce que chaque souvenir est important, chaque rencontre est enrichissante, je veux être sûr que tout souvenir reste accessible. Et ce même si je suis sûr que ces écrits n’intéresseront personne. Après tout, je suis le dernier représentant de ma race. Je tiens donc à faire ce témoignage et à rester aussi objectif que possible.

Chap 1 : un début tragique

Comme je l’ai dit plus tôt, j’ai vu le jour il y a de ça 222 ans. Je suis né dans une des nombreuses grottes sordides des elfes noirs, autre clan elfique souvent déprécié pour son côté belliqueux et sans foi ni lois. Je n’ai que très peu de souvenirs de ma vie passée là-bas. J’étais jeune et je vivais dans l’insouciance qui caractérise chaque enfant. Je me souviens juste vaguement de mes parents, de ma mère que je trouvais si belle avec ses longs cheveux noirs tressés avec soin et son parfum indéfinissable mais tellement enivrant. Il me semble qu’elle occupait une simple fonction de couturière ou quelque chose du genre. En tout cas, notre alcôve dans la grotte était emplis de tissus très fins et délicats, tous magnifiques, avec lesquels j’adorais jouer sans pour autant les abimer mais qui me valait une punition certaine chaque fois que mère me retrouvais enroulé dans telle ou telle étoffe, endormis. Mon père quant à lui… Je ne le voyais jamais ou très rarement. Je sais qu’il m’effrayait. Il n’était pas particulièrement beau mais il était imposant et dégageait un charisme presque étouffant. Je sais qu’il faisait partit des gardes de notre cité comme la plupart des elfes de notre clan et qu’il occupait une bonne place mais je n’ai d’autres souvenirs si ce n’est les leçons qu’il me faisait, ce genre de leçon que tout père semblait répéter à son fils dans ce clan : « tu dois être fort. Ne jamais baisser les bras. Ne pas faire honte à ton clan. » Tout cela était en général accompagné par une punition insensée où les larmes amenaient plus de coups. C’était pour m’endurcir d’après lui. Son père avait agi ainsi avec lui et il était devenu un elfe noir digne de ce nom et espérait que son fils prendrait le même chemin. S’il avait su ce qu’il allait advenir de moi… Je crois que son esprit n’est pas en paix à l’heure actuelle et qu’il ne le sera jamais. Mais je n’en n’ai de cure. Je ne l’ai que très peu connu et ma famille d’accueil a fait bien plus pour moi que lui. Malgré tout, je crois qu’à l’époque j’étais heureux dans mon clan. Je ne connaissais que ça, que la violence qu’on nous enseignait mais cela me paraissait normal vu que j’étais baigné là-dedans depuis ma plus tendre enfance et rien ne présageait ce qui allait arriver, rien ne laissait entrevoir le massacre qui me laisserait orphelin.

Je ne sais pas comment ça a commencé. L’alerte a résonné un jour dans la noirceur de la nuit. Je n’ai pas réagi tout de suite. Il arrivait souvent qu’elle sonne pour appeler des gardes en renforts sur les différents fronts contre les autres races d’elfes dont notre peuple voulait les terrains et les ressources. Je me souviens de mon père qui s’est levé précipitamment et s’est habillé de sa lourde armure avec l’aide de ma mère puis a disparu dans la nuit. Comme souvent dans ces cas-là, ma mère me rejoignait dans mon lit et me prenait dans ses bras. Il me semble aujourd’hui que c’était plus pour se rassurer que pour me rassurer parce qu’à l’époque j’étais trop jeune pour comprendre ce que risquait mon père. Et puis, comme tout elfe et encore plus comme tout enfant, toute notion de mort m’était entièrement étrangère. Pour moi, mon père reviendrait dans quelques jours, fatigué, de mauvaise humeur, jetterai son armure et se ferai soigner par ma mère si besoin était. Ensuite il irait se laver tandis que ma mère s’occuperait le dîner. La routine quoi. Mais cette fois-ci tout était différent. De drôles de bruits résonnaient à l’extérieur de la grotte et je me blottis contre mère. C’était la première fois de ma vie que j’entendais des coups de feux et je me demandais bien quels monstres père et ses hommes pouvaient bien affronter. J’eus la réponse quelques heures plus tard quand mon père revient en sang, énervé et inquiet, criant à ma mère de prendre de quoi manger pour plusieurs jours et des habits chauds puis de rejoindre les autres femmes et enfants dans la forêt, qu’ils se battaient contre les démons. Puis il repartit sans rien ajouter d’autre. Mère s’est dépêchée à tout mettre dans deux sacs avant de m’ordonner de m’habiller. Mais j’étais tétanisé. C’était quoi ces démons ? Qu’est-ce qu’ils allaient nous faire ? Je demandais donc à mère, refusant de bouger tant que je n’aurais pas de réponse

« Ce sont les humain, chéri. Ce sont de vrais démons, des monstres à éviter ou à exterminer. Maintenant habilles toi ! »

Elwë ne connaissait pas les humains. Il n’en n’avait jamais vu et à vrai dire, tout ce qu’il savait d’eux c’est ce que son père racontait sur eux quand il revenait de campagne sur leurs terres. Selon lui, c’était une race destructrice et sanguinaire qui n’avait aucun remord et qu’il fallait exterminer. Et l’alerte de ce soir ne faisait que confirmer ses dires.

Soupirant, il finit par se lever et prendre quelques affaires auxquelles il tenait. Une fois tout mit dans un sac, il s’habilla comme sa mère lui avait demandé et la rejoignit à l’entrée de leur maison pour sortir avec elle. Quelques minutes plus tard, ils étaient à la sortie sud de leur clan, s’enfonçant dans la forêt pour rejoindre les autres femmes et enfants. Au loin, résonnait les bruits de la folle bataille qui faisait rage. Les cris, coups de feu, les râles des mourants. Autant dire que tout ça était effrayant. Mais pour le moment, pas de trace d’humain et il avançait rapidement derrière sa mère, courant limite pour pouvoir tenir la distance. Mais bientôt il la perdit de vue. Regardant autour de lui, totalement perdu, il ne savait plus quoi faire. Ce fut un cri strident de douleur mêlé à la peur qui le ramena à la réalité. Se dirigeant vers le dit cri, il vit un spectacle effroyable. Un humain de toute vraisemblance, venait de poignarder sa mère et celle-ci se tenait le ventre en gémissant de douleur. Au loin, il pouvait apercevoir les cadavres d’autres femmes et des amis de son âge. Totalement effrayé, il se cacha dans un buisson alors que l’humain cherchait autour de lui d’autres elfes à exterminer. Tremblant, il se fit tout petit et vit sa mère tomber à terre, son sang s’écoulant autour d’elle. Lorsqu’il put enfin la rejoindre, une fois l’homme partit, il courut vers sa mère, la rejoignant. Celle-ci ne bougeait plus, ne respirait plus. Il avait beau la secouer, rien n’y faisait. Et lui qui n’avait jamais été confronté à la mort ne comprenait pas. Il se disait qu’elle se réveillerait bientôt, qu’elle se relèverait et qu’elle l’emmènerait à l’abri. Mais les autres non plus ne bougeaient pas. Il avait beau allait les secouer, les appeler, rien n’y faisait. Il finit donc par se coucher contre sa mère, restant en boule et pleurant. Au loin, les bruits de la bataille se calmaient peu à peu.

Il resta ainsi plusieurs jours. N’osant pas bouger, espérant toujours un mouvement, une parole de la part de sa mère. Ses larmes avaient séché, le corps de sa mère avait refroidit et il ne savait pas quoi faire. Son père n’était pas venu les chercher, les autres hommes du clan non plus d’ailleurs. Il ne savait plus quoi faire sauf rester immobile et espérer que quelqu’un vienne, que quelqu’un lui explique. Mais rien, pas un bruit sauf les animaux, sauf la pluie qui s’abattit deux jours plus tard. Il finit par sombrer.

Il se réveilla quelques jours plus tard dans un lit moelleux et chaud. Il soupira et se retourna dans son lit, se disant qu’il avait fait un mauvais rêve la nuit dernière et que sa mère viendrait le réveiller avec son petit déjeuner dans quelques minutes. Seulement ce ne fut pas sa mère qu’il vit lorsqu’il décida à ouvrir les yeux. Ni même sa grotte. Non, il était dans une cabane et un homme lui faisait face.

« Bonjour, je suis le guérisseur du clan. Je m’appelle Celegorn. Nous t’avons récupéré dans la forêt il y a deux jours. Comment te sens-tu ? »

Il réfléchit un instant, essayant de comprendre ce qu’il se passait. Mais rien n’y faisait. Il était totalement perdu.

« Où suis-je ? Dans quel clan ? où est ma grotte ? Et ma mère ? et mon père ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
-Vous aurez toutes ces réponses plus tard. Pour le moment il faut vous reposer. Le chef, Arcano, viendra te voir lorsqu’il jugera que tu seras en état d’entendre ce qu’il a à te dire. Maintenant bois ça et dors encore. »

Bien malgré lui, malgré les nombreuses questions sans réponse, il était étrangement fatigué et c’est sans trop rechigner qu’il but le remède que lui tendait l’autre elfe avant de sombrer à nouveau sans s’en rendre compte.

chap 2 : nouveau clan…

Le lendemain matin, il avait eu le droit de se lever et de se laver. Il était entré dans le bac d’eau chaude en soupirant de plaisir, décrispant ses muscles qui étaient tendus et douloureux. Il y resta une bonne heure avant de ses décider à en sortir et à s’habiller d’une tunique que Celegorn lui avait laissé. D’ailleurs celui-ci venait d’entrer dans la cabane où on l’avait installé.

« Arcano veut te voir dans dix minutes. Tu es prêt ? »

Il ne prit pas la peine de répondre et acquiesça. Il ne parlait plus depuis qu’il était ici. Ce malgré les questions du guérisseur. Il se contentait d’hocher ou de secouer la tête pour répondre et restait obstinément muet. Comme il venait de le faire. Il finit donc de mettre ses chaussures et se leva, se dirigeant vers la sortie, montrant ainsi qu’il était prêt. Il sortit ensuite derrière lui et le suivit jusqu’à la cabane du chef de clan, grimpant maladroitement, n’ayant pas l’habitude de grimper dans les arbres comme un singe. Aidé finalement du guérisseur, il se retrouva dans la cabane, face à un elfe charismatique et imposant, comme son père à vrai dire, mais avec les traits plus doux et l’air plus ouvert. Il resta docilement debout devant le chef et attendit qu’il parle. Chose qui ne tarda pas.

« Je suis Arcano, chef du clan sylvestre. Comment t’appelles tu, jeune elfe ? »

Il hésita et finit par répondre :

« Je m’appelle Elwë, fils de Argawaen. Où sont mes parents ? Et le reste de mon clan ? pourquoi je suis ici ?

-Comme a du te dire Celegorn, nous t’avons récupéré dans la forêt il y a trois jours maintenant. Tu étais près du corps de ta mère. Je suis désolé mais… tu es le dernier de ton clan. Les humains les ont fait rejoindre l’île du repos éternel. »

La révélation lui fit un sacré choc. Il savait que lorsqu’un elfe avait fini ce qu’il devait accomplir sur terre, rejoignait cette île mythique pour profiter du repos éternel. Mais c’était chose rare et il n’avait jamais assisté à ça. Alors normal qu’il soit choqué. Il ne savait pas quoi dire quoi penser. Surtout que le fait de savoir qu’il était le dernier de son clan… Comment pouvait-il réagir à ça ? Comment réagir lorsqu’on vous apprend qu’à 9 ans vous avez survécu au reste de votre clan ?

« V-vous… vous mentez ! Je ne peux pas être le dernier !
- Hélas, si. Nous avons fait le tour du champ de batail et nous n’avons trouvé aucun survivant. Peut-être certains ont-ils été réduis en esclavage, mais nous n’avons aucune certitude. »

Sentant les larmes monter aux yeux, il se sentit mal. Il défaillit et prit appuie contre un mur, ne sachant quoi penser ou quoi faire. Il était le seul survivant de sa race et se retrouvait au beau milieu d’une race ennemie à la sienne.

« Et moi ? je… Je deviens quoi ?
-Nous en avons discuté avec le reste du conseil et nous avons décidé de te venir en aide et de te garder parmi nous. Tu seras élevé selon nos coutumes et nos règles. »

Un homme s’approcha et s’inclina face au chef avant de se tourner vers lui. Il semblait pas commode et impressionna le jeune elfe.

« Je te présente Astaldo. Il a été désigné pour t’accueillir dans sa famille avec sa femme Lalwendë et leur fille Indis. Je te laisse le suivre. J’attends de toi que tu lui obéisses comme s’il était ton propre père malgré le passé qui sépare nos clans. »

J’hochais la tête bien que l’idée ne m’enchantait guère. J’étais encore ailleurs et j’avais surtout besoin d’être seul pour pouvoir laisser s’exprimer ma tristesse. Je suivis cependant l’elfe sans rien dire, la tête basse, et j’eus à nouveau du mal à monter dans leur maudite cabane. Toujours silencieux, je le laissais me présenter sa petite famille puis me faire visiter. Lorsqu’enfin je pu m’installer dans ma chambre, je me laissais aller sur le lit, pleurant silencieusement jusqu’à s’endormir, épuisé.

Je fus réveillé le matin assez durement par Astaldo. Ce dernier tira mes draps et me força à me lever.

« Ce n’est pas parce que tu ne fais pas partit du clan, que tu dois être feignant ! Ma femme a besoin d’aide pour les tâches ménagères. Lève toi et vas te laver avant de l’aider. »


Sans un mot de plus, il quitta ma chambre et me laissa seul et perplexe. Je dû finalement me résoudre à me lever et à faire ce qu’on me demandait sans rien dire. Ainsi j’étais devenu une sorte de bonne à tout faire. Chaque jour j’avais de nouvelles tâches, de nouvelles instructions. Autant dire que j’étais loin d’être heureux ainsi. Mon peuple me manquait, ma famille aussi et je n’avais pas de répit pour me recueillir et me remettre. Je n’avais même pas eu l’occasion de leur dire adieu comme il se devait. Et ça, ça ajoutait à mon amertume. Alors, tout en effectuant ce qu’on me demandait, je me laissais aller. Je ne voulais pas vivre si c’était pour vivre ainsi. C’est ainsi que je finis par ne plus me nourrir, par ne plus dormir, par me laisser dépérir sans rien dire, sans jamais ouvrir la bouche. Tant et si bien qu’au troisième malaise de ma part, je fus à nouveau envoyé chez Celegorn qui s’alarma face à mon état et avertit Arcano. Ce dernier se rendit à mon chevet dès qu’il put.

Ce jour-là nous avons discuté longuement. Je lui parlais de mon mal être, du fait que mon clan me manquait, de la façon dont me traitait la famille qui m’avait accueillit. Je pleurais beaucoup aussi au cours de cette discussion et lui, malgré le passé opposant nos clans, m’a écouté et consolé. Il finit par me dire que je resterais auprès du guérisseur jusqu’à ce que j’aille mieux et qu’après je viendrais vivre au sein de sa famille. Il me parla de son fils qui avait mon âge et avec qui je devrais m’entendre à merveille. Sa femme quant à elle était pressée de m’accueillir d’après ses dires. Je ne comprenais pas pourquoi. Après tout je venais d’un clan ennemis et eux s’occupaient de moi comme si je faisais partie de leur clan. Lorsque je demandais au chef pourquoi ils me traitaient aussi bien, il me répondit :

« Certes, nos clans étaient opposés en de nombreux points et ont eu de nombreux affrontements mais tu n’es qu’un enfant. Il est normal de t’accueillir parmi nous et de t’offrir une sécurité et une éducation. Quelques soient tes origines. Je suis sûr que ton clan aurait fait de même si l’un des nôtres avait été dans la même situation. »


Sur ces mots il sortit, me laissant à nouveau seul. Je su alors que je respecterais toujours cet homme –peut-être même plus que mon propre père- et que quoi qu’il arrive, je lui serais toujours fidèle de façon à rembourser ma dette auprès de lui et surtout à le remercier pour tout ce qu’il avait fait pour moi.

chap 3 : … nouvel ami


Quelques jours plus tard, Celegorn jugea que je pouvais quitter sa cabane. J’intégrais donc la cabane du chef. J’étais totalement intimidé. C’était un immense honneur que d’être invité dans la cabane du chef alors y habiter, y vivre avec la famille la plus importante du clan… Il y avait de quoi être plutôt mal à l’aise. Pourtant sa femme était très gentille et dès le début elle me mit à l’aise, m’aidant à m’installer dans la chambre qui avait été aménagée pour moi.

« Pour l’instant tu n’as que le lit mais lorsque le reste des meubles sera finit, tu auras une penderie, un bureau et des malles qui viendront s’ajouter au lit.
- Je vous remercie, Madame. Merci pour tout ce que vous faites pour moi, vous et votre mari.
- C’est bien normal, petit Elwë. Mais ne m’appelle pas Madame, ça me vieillit, je trouve. Appelles moi plutôt Elenwë. »

Elle me sourit alors que je la regardais bouche bée, choqué. M’autoriser à l’appeler par son prénom était un sacré honneur dont je ne pensais pas être vraiment digne. Après tout je n’étais qu’un parasite récupéré d’un clan ennemi en plus. Tout ce qu’ils me donnaient était bien trop. Et c’est ce jour-là que je compris la différence fondamentale entre nos deux clans qui avait entrainé tant de conflits. Malgré tout, il semblait qu’ici on ne m’en voulait pas pour avoir êté un enfant de ce clan qu’ils haïssaient si ardemment en temps normal.

« Elwë ? Tu m’écoutes quand je parle ? »


Secouant la tête, je pris un air penaud et m’excusais. Cela la fit rire:

« Tu es dans les nuages, exactement comme fils, Elros. Ne t’inquiètes pas, j’ai l’habitude. En tout cas, vous devriez bien vous entendre tous les deux. Bref, j’étais en train de te demander tes couleurs préférées pour les donner au couturier afin qu’il te fasse une garde-robe pour cet automne et cet hiver. Quoi ? Tu pensais vraiment qu’on allait te laisser avec une seule tunique et ce pantalon léger ? Tu fais partie de la famille maintenant. Tu ferais bien de t’y habituer. »

Il me fallut un petit moment pour me remettre du choc. Elle avait raison. Les hivers étaient rudes ici et je n’aurais pas passé une journée avec ce seul ensemble qu’il me restait de mon clan. Pourtant, d’un côté, je ne voulais pas m’en séparer. C’était la seule chose que j’avais récupéré et je ne voulais pas oublier. Je demandais donc la permission de la garder à Elenwë.

« Elwë… Tu n’as pas à me demander pour ça. Cet ensemble t’appartient, tu en fais ce que tu veux. Ce n’est pas parce que tu auras de nouvelles tenues qu’on te forcera à jeter la tienne. Il est normal que tu veuilles garder des choses qui te rappellent ton clan. »

Je la remerciais et la laissais sortir en me disant que son fils arriverait d’ici une demi-heure et qu’entre-temps je pourrais faire ce que je voulais. Je m’allongeais donc sur mon nouveau lit et fixais plafond. Celui-ci était tellement confortable que je m’endormis sans même m’en apercevoir. Mine de rien, tous ces changements étaient épuisants. Je n’entendis pas l’autre enfant revenir de chez son précepteur et on me laissa dormir tranquillement, me réveillant seulement pour le dîner. Je fus tenté de refuser mais le regard de ma « mère » adoptive m’en dissuada et je dus me lever pour rejoindre le reste de la famille à table. Elros y était déjà installé ainsi que son père et me dévisagea un peu avant de me faire un grand sourire. Je lui répondis timidement par un petit sourire et m’installa face à lui, à la place qu’on me désigna. Et là, ce fut une véritable avalanche de question. J’étais tellement surpris que je ne répondais pas à la moitié de celles-ci. De toute façon c’était à peine si j’en avais le temps. C’était hallucinant de voir à quel point c’était un moulin à parole et ses parents ne l’empêchaient pas de parler même si de temps en temps ils lui demandaient de se calmer un peu, de me laisser répondre. Mais rien ne semblait pouvoir l’arrêter et cela me surpris. Dans mon clan, on n’avait pas le droit de parler à table en présence de notre père. Malgré tout, il réussit à me mettre à peu près à l’aise et lorsque la fin du dîner arriva et que nous fûmes autorisés à sortir de table, je le suivis dans sa chambre pour jouer avec lui.

Bien vite, un fort lien d’amitié nous unis. Tant et si bien que je passais plus de temps dans sa chambre que la mienne. Je me sentais bien, chez moi. On se racontait tout, on passait nos journées ensemble, on allait chez le même précepteur. On était devenus inséparable au point de dormir ensemble tous les soirs. Ce malgré mes cauchemars qui me hantaient souvent. Il était toujours là à chaque fois que je me réveillais en pleurs après avoir vu ma mère mourir sous mes propres yeux pour la énième fois. Il me consolait, me rassurait et je me rendormais contre lui une fois calmé, sa chaleur m’aidant à replonger dans les bras de Morphée.

Les années passaient et notre amitié semblait se renforcer de jour en jour. Toujours fourrés ensemble, nous n’étions pas les derniers à chercher quelle bêtise faire malgré les punitions qu’on récoltait de temps à autres lorsqu’on était pris sur le fait. Mais pas grave, le jeu en valait la chandelle. Qu’est-ce que c’était après tout quelques corvées après une bonne rigolade ? Pas grand-chose. Et rien ne semblait pouvoir nous arrêter. Cela semblait exaspérer un peu nos « parents » tout en les attendrissant en même temps. Nous nous étions bien trouvés selon Elenwë et je trouvais qu’elle avait entièrement raison. Tant et si bien que je cru à un moment qu’un autre sentiment nous unissait et que j’avais trouvé mon âme sœur, celle avec qui je forgerais le lien un jour. Mais on avait le temps pour cela. On avait à peine vingt ans après tout. Pourtant, plus le temps passait et plus j’étais persuadé qu’il ressentait pour moi la même chose que ce que je ressentais pour lui. Après tout, malgré le fait qu’on ait grandi, je passais toujours autant de temps dans sa chambre et je partageais toujours son lit. Pour moi, c’était tout naturel. Et je pensais qu’il en était de même pour lui.

chap 4 : sentiments malvenus et guerre


J’étais un peu taciturne ces derniers temps. On venait de fêter nos vingt-cinq ans et mes sentiments commençaient à me peser. J’avais envie de lui en parler, de tout lui dire, de faire le lien avec lui, même si nous étions encore jeunes d’un point de vue elfique. Elros ne semblait pas comprendre la raison de ma déprime et ça m’énervait alors peu à peu je m’éloignais et je parlais de moins en moins. Je savais que ça l’agaçait au plus haut point mais je n’arrivais plus à faire comme si de rien n’était. Je décidais donc de me déclarer. De toute façon il ne pouvait que bien réagir. Après tout, il ressentait la même chose que moi, je le voyais dans ses yeux.

Le jour où je décidais enfin à me jeter à l’eau, nous nous trouvions dans les sources chaudes du clan. J’étais allongé sur la pierre chaude d’un rocher tandis qu’il barbotait tranquillement entièrement nu dans l’eau. Et moi, je ne pouvais détacher mon regard de son corps que je pouvais seulement entre apercevoir à travers la buée environnante. Il était magnifique. De plus en plus beau à vrai dire. Et je rêvais du jour où je pourrais enfin poser mes mains sur son corps, mes lèvres sur les siennes, si fines et rougies par la chaleur. Il était tellement désirable que mon corps ne pouvait s’empêcher de réagir à cette vue. Tant et si bien que je dus me tourner sur le ventre pour cacher ma gêne.

La tête entre les bras, je ne le vis pas venir par plus que je ne l’entendis, trop aspiré dans mes pensées. Ce fut seulement les gouttes d’eau s’écrasant sur moi alors qu’il essorait ses cheveux au-dessus de mon dos qui me ramenèrent à la réalité. Soupirant, je poussais un grognement de mécontentement pour la forme mais ne bougeais pas ni ne relevait la tête. Je l’imaginais déjà hausser un sourcil face à mon manque flagrant de réaction. Ce n’était pas habituel chez moi. En temps normal, il aurait fini manu militari dans l’eau en réponse à sa provocation. Je l’entendis soupirer et lorsque j’osais un coup d’œil vers lui, je vis qu’il avait passé une serviette autour de sa taille avant de s’assoir à mes côtés. Il avait saisi ses cheveux et commençait à les tresser tout en me regardant, clairement inquiet.

« Qu’est-ce qu’il t’arrive ? Depuis quelques temps du te renfermes. Je m’inquiète, tu sais. Tu penses encore à ton clan, c’est ça ? Pourquoi tu ne me dis rien ? Je suis là pour toi si tu as besoin, tu devrais le savoir depuis le temps. Allez, s’il te plait, dis-moi quelque chose. Ou réagis au moins. Tu sais, t’es pas drôle quand t’es dans cet état. T’es même plus partant pour faire des blagues au vieux Celegorn ou à la Mère couturière… »

Son habituel côté piplette m’arracha un sourire malgré moi. Comment pouvait-il en être autrement ? Encore une fois je n’avais pas l’occasion de répondre à une seule de ses questions. Mais d’un côté ça prouvait qu’il s’inquiétait vraiment pour moi. J’avais appris à reconnaitre que lorsqu’il enchainait les questions ainsi, c’était que quelque chose le tracassait. Et encore, j’avais de la chance. Il ne s’était pas lancé dans un de ses habituels monologues qui finissaient par m’endormir au bout d’un moment. Soupirant, je sursautais à sa question. Je ne l’avais pas vu venir celle-là.

« Dis-moi qui a bien pu voler le cœur de ma peluche. » Voyant mon regard surpris, il haussa les épaules comme si c’était naturel qu’il ai deviné « On se connait depuis un bon moment, on passe notre temps ensemble, je commence à te connaitre par cœur. Alors, qui est-ce ? Je pourrais peut-être t’aider à le conquérir. »

Oui, il savait pour mes penchants. Tout comme je savais pour les siens. On en avait parlé il y avait de cela quelques années pour je ne sais plus quelles raisons. Mais je devais avouer que le fait qu’il partage les mêmes préférences n’avaient en rien aidé à ne pas le voir comme un potentiel amant. En pensant à cela, je poussais un grognement et reposa ma tête entre mes bras. Une tape sur mon épaule m’arracha un autre grognement mécontent.

« Depuis quand tu me fais des cachotteries ? On se dit toujours tout d’habitude. Et même si tu es tombé amoureux du vieux Eldarion, je suis prêt à te pardonner et accepter tes choix de vie » Finit-il en riant.

Roulant mes yeux dans leurs orbites, je soufflais un bon coup. Eldarion était un vieil elfe qui logeait au fond du village. Il était tellement âgé qu’on se demandait comment il pouvait ne pas se décomposer et il nous était souvent arrivé de rire à son sujet ou de lui jouer de mauvais tours comme les deux gamins que nous étions. Mais non, ça ne pouvait pas être lui le cœur du problème. Certainement pas. Et pendant ce temps, Elros continuait à parler, parler, parler. Il semblait qu’une fois encore rien ne pourrait l’arrêter. C’est pourquoi je pris mon courage à deux mains. Il fallait le faire taire et lui faire comprendre en même temps ce qu’il m’arrivait. Quoi de mieux qu’un baiser pour ça ? Rien. Enfin, si j’avais su, je me serais abstenu.

Me relevant souplement, j’attrapais délicatement mon visage entre mes mains et, pour la première fois depuis que je le désirais, je posais mes lèvres sur les siennes. L’effet fut immédiat. Il se figea et se tu. Soupirant de soulagement, j’essayais d’approfondir le baiser, voulant plus que ses lèvres que je commençais à gouter de ma langue. Sauf que ce que je ne vis pas arriver c’est la main qui atterri sur ma joue d’une manière peu agréable, me faisant reculer immédiatement. Je lui lançais un regard empli d’incompréhension tandis que je me frottais la joue. Et son ton me blessa bien plus que sa gifle car jamais auparavant il ne m’avait parlé aussi froidement et sèchement.

« Ne refais jamais ça. Je ne ressens pas la même chose que toi. Et même si c’était le cas, je n’aurais pas accepté le lien avec toi. »

Je le regardais partir précipitamment. Dire que j’étais choqué était un euphémisme. Je ne comprenais pas sa réaction. Qu’avais-je fait de mal ? Il voulait savoir, je lui ai répondu à ma manière. Ruminant tout cela, essayant de comprendre sa réaction, je restais toute la nuit aux sources. Je ne voulais pas bouger. De toute façon je ne m’en sentais pas capable. Mon cœur était en miette et mon corps semblait lourd comme du plomb.

Le lendemain, lorsqu’il se décida enfin à rentrer après avoir passé la nuit à réfléchir, il croisa Elros qui évita son regard et s’enferma dans sa chambre sans même un mot. Soupirant, il rejoignit son lit pour la première fois depuis des années et s’y laissa tomber, s’enfouissant sous ses draps dans l’espoir qu’ils seraient sa tombe. Malheureusement pour lui, la vie semblait avoir une dent contre lui et quelques heures plus tard, il entendit des pas dans le couloir puis sentit un poids sur son lit, un corps s’allongeant à côté du sien sur les couvertures. Soupirant, il ne bougea pas et ne dit rien. Ce fut Elros qui, une fois encore, parla.

« Je suis désolé. Je n’aurais pas dû réagir comme ça mais j’ai été surpris. Je n’aurais jamais cru que tu puisses ressentir autre chose que de l’amitié à mon égard. Mais je ne peux pas. Elwë, je t’aime mais pas comme tu m’aimes. Je te vois comme mon meilleur ami, mon frère, mais pas plus.
- Laisse tomber, je n’aurais jamais du te « parler ». J’aurais dû garder ça pour moi. Laisses-moi maintenant s’il te plait. »


Je le sentis hésiter alors je le repoussais. Pas méchamment, non, je n’aurais jamais pu. Mais je lui fis comprendre que je ne voulais pas le voir ni même l’entendre. Et ce fut lorsqu’il sortit enfin que je m’autorisais enfin à pleurer silencieusement, chose qui ne m’étais pas arrivé depuis des années. Et je passais la journée au lit, refusant tout repas ou toute discussion. Lorsque la nuit tomba, je me décidais à me lever et je préparais un sac avec quelques tuniques. Le lendemain je fis part aux « parents » de ma décision de rejoindre l’armée du clan. Après tout, c’était dans mes gênes, non ? Une heure plus tard, j’étais partit. Je n’avais pas dit au revoir à Elros, je ne l’avais pas revu et à vrai dire, c’était mieux ainsi. Le revoir aurait rendu la chose plus difficile.

Je fus accepté sans mal parmi les guerriers du clan. J’étais naturellement de bonne constitution pour cela et je passais les tests sans problème et commençais l’entrainement avec les autres. C’était difficile, fatiguant, mais je m’y attelais, je tenais pour montrer le meilleur de moi-même. Je refusais chaque permission pour rejoindre la famille et m’entrainais encore plus durement pendant l’absence des autres. Tant et si bien que je montais en grade assez rapidement jusqu’à me retrouver avec quelques dizaines d’elfes sous mes ordres à la cinquième campagne contre les nains.

chap 5 : départ et retour d’un prince

Je passais les deux siècles suivant ainsi, sur les champs de bataille quand on avait besoin de moi, au camp en temps de paix et de repos. J’envoyais souvent des lettres à mes parents mais je me refusais à écrire à Elros. Je n’étais pas prêt. Je n’ouvrais même pas les lettres qu’il m’envoyait. Tant et si bien que je ne su pas qu’il était partit du clan. Je ne l’appris que quelques mois plus tard lorsqu’enfin je me sentis prêt à le revoir. Quelle ne fut pas ma surprise de le voir aux bras d’un… animal. J’avais loupé un sacré épisode. Je ne comprenais plus rien, j’étais totalement perdu.

Lorsqu’enfin je pu lui parler –chose assez difficile puisque la bête avec qui il s’est lié ne le lâche pas d’une semelle- l’explication fut violente. Il me reprocha toutes ces années d’ignorance, mon silence et surtout d’être partit sans avoir rien dit. Il s’en voulait de m’avoir blessé mais à l’époque il était encore immature et avait mal réagit. Il aurait aimé pouvoir m’expliquer plutôt que de me rejeter. Il aurait aimé que je ne parte pas. Selon ses dires je lui avais manqué. Mais ses sentiments n’avaient en rien changé à mon égard. Il était toujours très attaché à moi mais pas comme je l’aurais aimé. Je finis par le rassurer. Avec le temps, j’avais fait le tri dans ma tête et je ne l’aimais plus comme j’avais pu l’aimer. Cela sembla le soulager et à partir de ce moment, nous nous retrouvâmes entièrement, parlant librement comme avant bien que cela déplaisait à son mari.

Au bout de quelques heures de discussion, il m’apprit qu’il était ici pour se faire tatouer, qu’il avait forgé le lien avec ce Ritsu et qu’il comptait revenir bientôt pour se faire greffer, voulant un enfant avec lui. Enfin, si celui-ci acceptait, bien sûr. J’encaissais le coup bien que je désapprouvais déjà le fait qu’il se soit lié avec un être si rustique, si violent. On avait tellement mieux au sein du clan, tellement d’elfes qui auraient pu lui convenir… Je ne comprenais pas comment il avait pu le choisir lui. Mais je ne dis rien, préférant tout garder pour moi plutôt que de perdre notre amitié juste retrouvée.

Il partit quelques jours plus tard, rejoignant la vie qu’il commençait à construire avec l’hybride. Et à nouveau je ruminais. J’avais du mal à me faire à l’idée qu’il ait choisi quelqu’un de si peu raffiné, c’était vrai. Mais il n’y avait pas seulement ça. Je sentais que pour moi aussi il était temps de partir, de découvrir autre chose que ce clan qui m’avait accueilli, de vivre autre chose que la guerre. Je convaincs donc Arcano de me laisser partir à mon tour et de me démettre de mes engagements auprès de l’armée du clan. Quelques heures plus tard, j’envoyais un messager prévenir Elros de ma venue et je pris la route le lendemain après avoir préparé ce dont j’aurais besoin et prit quelques petites choses qu’Elros avait oublié.


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MessageSujet: Re: Aranwë Elwë [citadin]   Aranwë Elwë [citadin] EmptyJeu 22 Sep - 15:51

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